Lorsqu’elle s’est inscrite au programme Techniques de gestion hôtelière à l’ITHQ, Mathilde Léger ne savait pas encore ce qu’elle voulait faire dans la vie. Aujourd’hui cofondatrice de OOYA infusions, elle est la preuve qu’on ne fait jamais rien pour rien!
Mathilde Léger aime ça quand ça bouge. Après ses études secondaires, plutôt que de se diriger vers un DEC généraliste, elle opte pour une technique de l’ITHQ car elle a besoin d’action. « L’hôtellerie touchait à tellement de choses que c’est un peu pour ça que je me suis inscrite dans ce programme-là. »
Au cours de ses études, elle développe un grand intérêt pour le marketing. Elle décide donc, une fois son diplôme en poche, de s’inscrire à l’université pour poursuivre dans cette voie.
« Ce que j’ai le plus aimé à l’ITHQ, ce sont les cours de marketing et je voulais vraiment aller à l’université. Je ne me sentais pas nécessairement prête à aller tout de suite sur le marché du travail. »
Une rencontre déterminante
Au baccalauréat en marketing à l’Université de Sherbrooke, Mathilde est dans son élément. Et c’est là qu’elle fait la rencontre de Charline Patry, qui deviendra non seulement sa meilleure amie, mais aussi sa partenaire d’affaire. « Depuis qu’on s’est rencontrées, on ne s’est jamais lâchées. On a fait tous nos projets universitaires ensemble, on était tout le temps, tout le temps ensemble. »
En 2019, un an après sa diplomation, le duo se lance dans l’aventure entrepreneuriale avec HOCA, une compagnie de chaînes et de cordons à lunettes.
Ça nous a confirmé que l’on travaillait bien ensemble en entrepreneuriat, et c’est là qu’on s’est demandé ce qu’on pourrait partir comme nouveau projet.
Toutes deux consommatrices de boissons énergisantes, l’idée s’est imposée d’elle-même. « Je cherchais des alternatives au café parce que je n’en bois pas du tout; ça me donne de l’anxiété, j’ai mal au ventre, je n’aime pas le goût amer… et les boissons énergisantes sont pleines de sucre. On a donc décidé de créer un produit qui répondrait à nos besoins. »
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La naissance d’une entreprise
Mathilde se lance dans de grandes recherches. « C’est en épluchant Google au complet que je suis tombée sur la feuille de guayusa qui pousse en Amérique du Sud. Il y avait un article dans le National Geographic qui expliquait que l’avenir de la caféine, c’était des plantes comme ça et que la guayusa, qu’on utilise dans nos boissons, est une feuille particulièrement caféinée – pas comme du thé, c’est vraiment de la caféine – donc quand tu l’infuses tu peux avoir autant de caféine qu’un café sans avoir de goût amer. »
En poursuivant ses recherches, Mathilde constate qu’il n’y a aucune boisson qui se fait avec cette plante. « J’ai appelé Charline en lui disant que j’avais trouvé notre ingrédient! » Il n’en faut pas plus : les amies débutent leurs expérimentations avec la feuille de guayusa afin de voir comment elles pourront l’apprêter.
« On s’est enfermées pendant presque deux mois chez Charline. On a travaillé intensivement nos premières recettes, mais aussi un plan d’affaire qui faisait du sens. »
En travaillant avec un ami de la distillerie Blue Pearl, Mathilde et Charline peaufinent alors leurs recettes avec des arômes. « On s’est imposée des critères vraiment stricts. On ne voulait pas qu’il y ait beaucoup de sucre et on se limitait à quatre ingrédients. »
C’est ainsi qu’après plusieurs mois de recherche, de développement de recette, de sondage sur le terrain pour tester différentes saveurs, les premières boissons OOYA voient le jour. Aujourd’hui, leurs infusions sont vendues dans de nombreux points de vente à travers le Québec, dont des épiceries, des hôtels et des établissements d’enseignement!
De l’hôtellerie à l’industrie alimentaire
C’est en faisant leur plan d’affaire et leurs premiers tests que Mathilde et son acolyte prennent conscience de l’importance de s’entourer de personnes d’expérience et de confiance. « Dans le milieu alimentaire, il y a plein de monde que je rencontre qui ont été à l’ITHQ. »
Et Mathilde n’a pas peur de le dire… En plus de lui donner la piqûre pour le marketing, l’ITHQ lui a permis de développer d’excellents outils pour son travail en tant qu’entrepreneure.
« La technique en gestion hôtelière, c’est quasiment comme d’apprendre à gérer une mini business, dans le sens où on touche à tout, autant à la comptabilité qu’à la restauration et au service à la clientèle. Ce que j’ai fait à l’ITHQ, c’est ce qui ressemble le plus à ce que je fais aujourd’hui avec mon entreprise. »
La preuve qu’on ne fait jamais rien pour rien!