Cela fait maintenant 10 ans qu’elles existent, et 10 ans qu’elles envoient nos diplômés parcourir le monde et se perfectionner dans de prestigieux établissements : la campagne de recrutement pour les bourses Grands Chefs Relais & Châteaux est présentement en cours!
Destinées à nos diplômés, ces bourses sont proposées par la Fondation de l’ITHQ et sont une occasion unique de se perfectionner aux côtés des meilleurs, dans des établissements haut de gamme à l’international.
Nous nous sommes entretenus avec Jessica Ouellet, boursière Grands Chefs Relais & Châteaux 2014, qui nous a partagé quelques moments forts de son expérience :
Qu’est-ce qui t’as donné l’envie de postuler pour une bourse Grands Chefs Relais & Châteaux?
L’envie de me dépasser professionnellement, et le besoin de bouger.
Le vin est un monde particulier. Les librairies regorgent de livres qui permettent de mieux comprendre le vin. On peut apprendre la géographie d’une région viticole par cœur sans y mettre les pieds! Ces ouvrages sont pour la plupart très bien fait. Mais j’accorde beaucoup plus d’importance à l’expérience sur le terrain.
« Rien ne vaut la dégustation d’un vin d’une région donnée avec un mets typique de cette même région. Les gens, l’accent qui va avec, l’environnement, la température… tous ces facteurs permettent d’apprécier plus pleinement la dégustation. »
Aussi, les Relais & Châteaux sont connus pour leur rigueur et présentent généralement des cartes des vins à couper le souffle. J’avais envie d’en découvrir quelques-unes.
Parle-nous de ton expérience en tant que boursière Grands Chefs Relais & Châteaux.
J’ai fait mon premier séjour dans un Relais & Châteaux en Alsace. J’étais assistante sommelière dans cet établissement très « nature ». J’ai pu en apprendre d’avantage sur les rieslings alsaciens, les fameux Grands Crus, et la gastronomie qui va de pair. Mon stage s’est très bien passé; je suis toujours en contact avec le chef sommelier de l’époque, qui est naturellement devenu un ami. L’Alsace est une région colorée, particulièrement riche en histoire. J’y suis toujours, d’ailleurs.
La Chenaudière, l’hôtel Relais & Châteaux où Jessica a réalisé son premier stage.
Afin de développer mes connaissances œnologiques, je me suis ensuite inscrite à un certificat d’œnologie à l’ Université du Vin de Suze la Rousse. Les cours à temps partiel m’ont permis de mieux comprendre les procédés de vinifications, et de découvrir les vins du Rhône. À cela s’ajoute le cadre, magnifique !
J’ai réalisé mon troisième – et dernier – séjour en Nouvelle-Zélande. La Bourse Espoir de la Sommellerie SAQ m’avait déjà permis de faire les vendanges dans un vignoble de Malborough (Staete Landt) en 2013. Ce fut un merveilleux voyage.
J’avais envie de retourner dans ce petit pays aux mille possibilités. Si l’environnement permet de découvrir tantôt un glacier, tantôt un volcan, il en est de même avec les vins ! Le panel de vins est incroyablement large, et les technologies qu’ils utilisent sont particulièrement impressionnantes. J’ai donc réalisé un stage sur l’île du Nord, au Lac Taupo en tant qu’assistante sommelière dans un somptueux Relais & Châteaux. Anecdote : ce fut étonnant de constater que le Canada et la Nouvelle-Zélande ont beaucoup de points communs!
Que penses-tu avoir acquis grâce à cette bourse?
Professionnellement, beaucoup de rigueur, et des compétences œnologiques essentielles afin de mieux comprendre les vins. Personnellement, un maximum de débrouillardise et une facilité certaine avec la gestion d’un budget. Au cours de l’année de perfectionnement, ces différents acquis ne m’apparaissent pas avec évidence. J’ai pris conscience de ces « petits plus » au cours des années qui ont suivi.
Où en es-tu professionnellement aujourd’hui?
J’ai récemment décidé de prendre une pause de la restauration. Afin de continuer à progresser dans le monde du vin, j’aide mon amoureux vigneron alsacien au Domaine Wach (Andlau). Parallèlement à cette immersion chez le vigneron, je me consacre plus concrètement à mon amour pour la rédaction. Je fais évoluer le contenu de mon blog, Le Cellier de Jess, ainsi que différentes collaborations entre le Québec et la France.
Un message à faire passer aux diplômés qui hésitent à envoyer leur dossier?
Avoir la niaque, comme on dit en France!
Vous êtes diplômé de l’ITHQ et l’expérience vous tente? Vous avez jusqu’au 31 janvier 2020 pour postuler!