Qu’est-ce qui a motivé ta décision de partir étudier à l’étranger? De choisir l’ITHQ?
Avant de venir au Québec, j’étudiais en droit, mais je n’aimais pas ça. J’avais plutôt envie de devenir chef. Afin d’avoir accès à de bonnes connaissances et à une expérience plus riche, j’ai décidé de faire ma formation à l’international.
J’ai fait beaucoup de recherches pour trouver la bonne école. J’ai regardé partout dans le monde, particulièrement en France et au Canada. J’avais fait imprimer plusieurs programmes de cuisine, dont celui de l’ITHQ. Quand je l’ai montré au chef du restaurant où je travaillais, il m’a dit : « Cette école-là, Rodrigo, c’est vraiment une bonne école. Fais-moi confiance. »
Maintenant que l’école était choisie, je devais faire face à un autre défi : les cours se donnaient en français! Je me suis dit : « C’est mon rêve. Si c’est ce que je dois faire pour le réaliser, je vais le faire. Je vais apprendre le français ». Je suis donc arrivé un an d’avance au Québec et je me suis tout de suite inscrit à une école de langues à Montréal. Le programme se donnait en deux parties : 6 mois de cours et 6 mois de stage dans un milieu de travail. Bien sûr, j’ai choisi de travailler dans une cuisine! C’était un double défi de commencer à travailler dans une autre langue et dans un métier que je commençais à peine à apprendre. Car même si j’ai travaillé dans des restaurants au Brésil pendant quelques mois, ma véritable expérience en cuisine a commencé ici. Aujourd’hui, il y a des mots que ne saurais pas traduire en portugais : des ustensiles de cuisine, des ingrédients, des techniques de cuisson. Je les connais juste en français!
Tes défis d’intégration à l’ITHQ?
Je me rappelle de ma première entrevue. J’étais tellement nerveux que j’ai paniqué! J’ai tout oublié, même mon français! Une chose que j’ai quand même réussi à faire comprendre, c’était que c’était mon rêve d’étudier en cuisine. C’était tout ce que je voulais.
J’ai finalement été accepté en Cuisine professionnelle enrichie. Au début, j’ai été un peu surpris de constater à quel point c’était exigeant d’étudier ici. C’est une école qui est assez stricte, du code vestimentaire à la rigueur des professeurs. En même temps, je pense que le côté militaire, ça fait partie du métier de cuisinier. Moi, je trouve ça beau que ce soit parfait, organisé, propre, vite. Ça me passionne cette exigence-là!
Tes ambitions professionnelles pour l’avenir?
Après mes études, je ne sais pas. J’ai envie de retourner au Brésil et d’ouvrir un restaurant pour partager tout ce que j’ai appris ici. En même temps, je veux acquérir plus d’expérience ici, au Québec. Juste 2 ans, ce n’est pas assez. J’ai encore bien des croûtes à manger. Après 5 ou 6 ans, on en reparlera!